Les vacularites pauci-immunes : étude pronostique à propos de 65 cas - 17/09/14
Résumé |
Introduction |
L’atteinte rénale au cours des vascularites des vaisseaux de petit calibre est constante et grave. Il s’agit d’une glomérulonéphrite rapidement progressive avec insuffisance rénale (IR), hématurie (Hm) et protéinurie modérée. La biopsie rénale montre des lésions de glomérulonéphrite extracapillaire (GNEC).
Patients et méthodes |
C’est une étude rétrospective portant sur 65 patients colligés sur 43ans (1970–2013) dont 37 ayant la maladie de Wegener, 27 ayant la polyangéite microscopique et 1 cas de syndrome de Churg et Strauss. La recherche des facteurs pronostiques a été effectuée en analyse multivariée.
Résultats |
L’âge moyen au moment du diagnostic était de 47,9ans (extrêmes : 18–67) avec un sex-ratio H/F=1,16. La durée moyenne de suivi est de 10,9mois (extrêmes : 1–24). L’IR est notée dans 76 % des cas, l’Hm dans 49 % des cas et l’hémorragie intra-alvéolaire (HIA) dans 3 cas. La créatinine (Cr) moyenne est de 547μmol/L (extrêmes : 57–1651). Une GNEC est notée dans 95 % des cas. Nous avons observé 9 décès (13 %). Les taux de survie à 2ans étaient de 86,2 %. Les causes de décès étaient : les complications infectieuses (n=4), l’HIA (3), l’embolie pulmonaire (n=1) et l’accident vasculaire cérébral ischémique (n=1). Le seul paramètre identifié comme facteur indépendant de mauvais pronostic était la protéinurie>1g/24h (p=0,024). L’âge jeune, l’IR avec Cr>150μmol/L, croissants glomérulaires>50 % et le dépôt vasculaire de fibrinogène étaient les facteurs prédictifs de décès chez nos patients. Les facteurs prédictifs du mauvais pronostic rénal étaient : l’atteinte respiratoire, l’IR avec Cr>500μmo/L, la présence d’Anticorps anti-membrane basale glomérulaire et de nécrose tubulaire.
Discussion et conclusion |
L’approche thérapeutique reste trop uniforme bien que les patients diffèrent par la présence de facteurs prédictifs de résistance et/ou de rechute. On doit définir les groupes de patients qui vont bénéficier soit d’un traitement d’attaque maximum soit d’un traitement plutôt prolongé.
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Vol 10 - N° 5
P. 370 - septembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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